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62 REGISTRES
Le Lievre, Henry Le Begue et moy, Procureur dessus nommé. Ce fait nous transportasmes par devers led. Potier le jeune, auquel demandasmes s'il avoit pour aggreable la requeste faicte par led. Nicolas Potier son pere, et de faire lad. resignation de sond, office de Clerc et Greffier en la personne dud. maistre Denis Potier son frere, et s'il avoit pour aggreable la procuration par luy passée. A quoy iceluy Potier lejeune respondit qu'il estoit contant et advouoit lad. procuration et resignation, et supplioit aux assistans
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DU BUREAU [i5oi]
en lad. assemblée qu'il Ieur pleust de la recevoir et amettre.
Et oy le rapport fait publiquement en lad. assemblée par lesd. Le Lievre et Begue et moy, Procureur dessusd., tous lesd, assistans d'une commune voix admidrent et receurent icelle resignation ; et en ce faisant acceptèrent et prindrent led. maistre Denis Potier oud. office de Clerc et Greffier en lad. Prevosté et Eschevinage, lequel en fist le serement en tel cas acoustumé es mains de mond. sr le president Thiboust.
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CXII. — Reception de l'Archeduc et de Madame sa femme.
i6novembre i5oi. (Fol. 78 r°.) ("
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Le xvie jour de Novembre mil cinq cens et ung, en l'Ostel de lad. Ville où estoient assemblez les Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville; sires Denis Hesselin, Jehan Le Gendre, maistre Anthoine Hesselin, Pierre Poterne, Conseillers, et les Quarteniers d'icelle ville, pour oyr la lecture de certaines lettres missives du Roy nostre s° touchant la reception de monsr l'Archeduc et Conte de Flandres, et de Madame sa femme, à son entrée en cested, ville de Paris <2'; et à ceste fin a esté conclud et deliberé par les dessusd, que, en ensuivant le bon plaisir du Roynostre se, mess" les Prevost des Marchans accompaignez des sergens, archers, arbalestriers d'icelle ville, iront au deyant de mond. sr l'Archeduc et de Madame sa femme jusques au molin a vant de Saint Denis <3'; et seront les rues par où passera led. sr et sa femme
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tendues de bonne et honeste tapisserie, le mieulx que l'on pourra; et afin que mesd. s™ les Prevost des Marchans et Eschevins soient plus honestement accompaignez, les Quarteniers bailleront par escript des plus souffisans et meulx habillez et montez de leur quartier; desquelz mesd. Srs en esliront jusques à nombre compétent; et à ce que plus voluntiers ilz facent leur devoir d'eux bien vestuz et montez pour l'onneur de ladicte ville, ilz seront mandez particulierement par lesd. Prevost des Marchans et Eschevins de lad. Ville. Et pour plus joyeusement le recevoir, on fera des jeux aux portes Saint Denis et aux Painctres; et aussi on le présentera, tous les jours qu'il sera residant en ceste ville, par les sergens d'icelle, huit torches , espices et ypocras, et telle quantité que les Prevost et Eschevins verront pour le meulx estre affaire.
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CXIII, — Paix au Roy des Rommains.
18 décembre i5oi. (Fol. 78 v°.)
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Le dix huitiesme jour de Decembre l'an mil cinq cens et ung, après la lecture des lettres du Roy nostre s", touchant la paix jurée et accordée entre le Roy nostred. sr et trés puissant seigneur le Roy des Rommains '*', a esté conclud que pour les bonnes nouvelles, et en ensuivant le bon vouloir du Roy, on ira vers mons1" l'Evesque de Paris af-
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fin de faire processions generales mardi prochain le jour saint Thomas <5), et pareillement vers mons' le Prevost de Paris pour lui montrer lesd, lettres à ce qu'il face publier à son de trompe lundi prochain lad. paix; et led. jour au soir les Quarteniers chascun en son quartier feront faire le feu de joye.
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(■) Au Registre, cet article se lit immédiatement après le procès-verbal et arrêt du 17 août i5oi, ci-dessus, article CVIII.
(2) Philippe le Beau (1478-1606), fils aîné de l'empereur Maximilien et de Marie de Bourgogne, archiduc d'Autriche, duc de Brabant et de Lothier, prince de Castille, etc, puis roi d'Espagne en i5o4; marié à Jeanne la Folle, sur laquelle voyez la note 2 de la page 21 ci-dessus.
(3) Sur le plan de Quesnel (1609), -es «moulins à vent de Saint-Denisn sont figurés un peu au nord de l'enclos Saint-Lazare, ce qui répond à l'emplacement de la gare du Nord.
O II s'agit du traité de Trente (i3 octobre i5oi), passé entre l'empereur Maximilien, qualifié dans notre texte de r.Roi des Romains,n et le cardinal d'Amboise, représentant du roi de France. La principale clause de ce traité visait le mariage projeté entre Charles d'Autriche et la princesse Claude de France, fille de Louis XII.
(-) C'est-à-dire le 21 décembre.
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